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Un atelier d’écriture pour exploiter le potentiel des TIC dans l’agriculture

Serge Kedja

L’atelier d’écriture et d’échange d’expériences sur la mise en œuvre de projets ICT4Ag, organisé par le CTA du 28 juin au 1er juillet à Wageningen aux Pays-Bas, a adopté une approche novatrice quant à la capitalisation d’expériences vécues au sein de projets axés sur les TIC dans le secteur agricole, soutenus par le CTA. Les partenaires engagés dans les projets 2014-2015 ont fait part de leurs expériences, ont appris de leurs pairs et ont pris note de méthodes, leçons et stratégies performantes.

Partage d’expériences en matière de TIC pour les entrepreneurs et organisations agricoles

L’atelier d’écriture novateur a traduit l’engagement du CTA à améliorer les compétences des entrepreneurs agricoles en matière de TIC à travers un apprentissage et des échanges transfrontaliers et multisectoriels dans les pays ACP. L’atelier d’écriture visait deux objectifs :

  • Partager des expériences de projet et en tirer des enseignements.
  • Apprendre à tirer des leçons, à analyser et à communiquer des données à d’autres maillons des chaînes de valeur agricoles.

Donné en anglais et en français, l’atelier d’écriture a réuni les participants de sept projets au Burkina Faso, au Ghana, aux Pays-Bas, au Soudan, à Trinité-et-Tobago et en Ouganda. Chaque projet était représenté par deux participants : un premier représentait l’organisation ou l’entreprise mettant en œuvre le projet, tandis que l’autre représentait les utilisateurs des services du projet. Les participants ont partagé les connaissances acquises lors des projets testant des applications des TIC dans le cadre de processus politiques agricoles, de services de conseil et de vulgarisation agricoles, de la chaîne de valeur de l’exploitation de la pêche, et de services d’information sur les marchés :

Difficultés et défis de mise en œuvre des TIC pour les projets agricoles

Les applications des TIC recèlent un immense potentiel pour améliorer la vie en milieu rural. Grâce aux progrès en matière de TIC et à l’accessibilité et l’utilisation généralisée de la technologie mobile, l’agriculture à petite échelle est de plus en plus précise. À l’aide des services d’information sur les marchés, les données issues des satellites, des drones, d’Internet et d’autres sources peuvent devenir des informations utiles pour les agriculteurs, les commerçants et les décideurs politiques. Mais les projets en matière de TIC ont tendance à reposer sur la connaissance et à générer une quantité considérable d’informations. Dès lors, le partage des connaissances pendant et après les projets est vivement encouragé. Le partage du savoir et du savoir-faire sous-tend les partenariats multilatéraux – un instrument clé pour atteindre les objectifs de développement durable, en particulier dans les pays en développement.

Nombreuses sont les entreprises qui peinent à identifier et à adopter des modèles commerciaux durables. Le développement des activités s’avère encore difficile. Les donateurs et les gouvernements n’ont pas encore trouvé de modèle de partenariat public-privé qui fonctionne.

Approches documentées, leçons et réussites

Inline experience

Afin d’aider les participants à raconter leur projet, l’atelier d’écriture a eu recours à la matrice du modèle d’affaires (ou Business Model Canvas) pour réunir des informations. La méthode du « World Café » et de l’« aquarium » ont encouragé encore davantage le partage des connaissances parmi les participants. Réunis en groupe de deux (un fournisseur et un utilisateur de service), les participants ont préparé de brèves interventions afin de présenter leur projet à leurs pairs et au personnel du CTA. Les participants ont pu prendre note des méthodes à reproduire, des leçons tirées d’échecs et de réussites, et des difficultés de mise en œuvre.

Durant les quatre jours d’atelier, des consultants en communication du développement et le personnel du CTA ont travaillé avec les participants individuellement, en séance plénière, en petit groupe et par paire pour discuter de leurs projets et les consigner par écrit de manière à communiquer le mieux possible avec différents publics. Les participants ont appris à se soucier du langage utilisé – les pairs, les organisations d’agriculteurs, les donateurs et les agences de développement ne comprennent par forcément le jargon ou les données techniques.

« Ce type d’activité (les ateliers d’écriture) est essentiel. »
Kim Ingrid Mallalieu, Maître de conférences et chercheur principal,
Caribbean ICT Research Programme, Université des Indes occidentales

Les participants ont rédigé des articles présentant les résultats de leur projet à l’intention des médias. Pour les entrepreneurs agricoles, les participants ont réalisé une analyse, examinant et évaluant de manière systématique les données et informations issues des projets et avançant des conclusions et des recommandations. Des entretiens approfondis avec chacun des 14 participants ont permis de réunir des informations qui serviront d’étude de cas des sept projets.

Modèles inopérants, performants et reproductibles

Les projets étudiés durant l’atelier d’écriture sont déjà achevés. Toutefois, la plupart des modèles testés sont toujours exploités, un bon signe en termes de durabilité ainsi que d’engagement et de motivation des intervenants.

« De nombreuses personnes s’intéressent à ce que nous faisons. Ce qui a débuté comme un projet national (Yam Pukri) a trouvé un écho auprès d’autres pays africains. Les ONG font appel à nos services afin de proposer le même modèle commercial utilisé dans ce projet pour des plates-formes nationales et à l’échelle du continent africain. »
Sylvestre Ouedraogo, Directeur Yam Pukri

Les projets ont présenté différentes options viables pour la mise en œuvre de TIC dans l’agriculture que le CTA peut soutenir et intégrer dans des modèles commerciaux. La manière d’aborder la gestion des connaissances dans le cadre de l’atelier d’écriture est alignée sur la capitalisation de l’expérience, que le CTA soutient à travers un projet financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA).

« Les enseignements tirés de la mise en œuvre des sept projets inspireront assurément les projets actuels et futurs dans ce secteur. »
Benjamin K Addom, Coordinateur de programme ICT4D au CTA

 

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